06/11/2007

Et les chinoises


Ca va faire bien longtemps que je n'ai pas attendu à une date aussi fixe la sortie d'un album. Ca arrive demain et c'est en fait une double mixtape. Une semaine que j'attends ça comme un con, incapable de me passionner pour autre broutille qui fera acte d'évènement durant ce laps de temps. J'ai biensur essayé avec peu d'entrain d'aimer "American Gangster", comme ça, pour passer le temps, mais non, impossible, pas pour une question de jeunisme, mais juste parce que c'est mou, nul, horrible. Et 4 morceaux pas mal n'y changeront rien. Le prétexte de l'album concept non plus. Je préfère ces 3 minutes d'interview chez Letterman que son album, au moins, j'ai décroché un petit sourire.

Alors que faire pour patienter ? Penser beaucoup de mal de plein de choses de la vie et attendre une petite éloge pour commencer à remplir les étagères vides du frigo de ce blog.

"How come, you can listen to my first album
and tell where a lot of niggaz got they whole style from?
(YEAH!) So what you actin for?"

Cette phrase de Big L, et surtout la réaction de Bobitto après ce freestyle (You wrote... yeah... you where.. you where thinkin' bout somebody when you wrote that right?) m'a presque amené à faire un vrai travail de recherche en recensant quelques rappeurs qui auraient du se sentir concernés par cette interrogation. Et puis, non, ça m'a fait chier, je ne l'ai jamais fait. C'etait y'a 2 ans.

Mais je m'ennuyais cette semaine, et avec l'aide de tous ces blogs qui proposent plein d'albums des années 90 que j'avais oublié, je me suis rappelé cette super idée. Ridiculiser plein de rappeurs pompeurs, c'est toujours un plaisir.

Ca me semblait bien vu, le premier Big L etait sorti un an avant cet album de Mad Skillz, qui lui même sortait un peu de nulle part, finir second lors d'une compétition nationale de freestyle et être signé, mouais, ça se passe plus comme ça maintenant, faut plus en chier pour se faire un beau Myspace et une cover de mixtape super classe. Après, on peut prétendre signer, mais là, faire une compétition, des trucs en public, n'importe quoi, tellement ringuard le rap d'avant.

Bref, Mad Skillz avait une voix similaire à celle de Big L, Buckwild faisait des prods sur son album et les autres producteurs de l'album (Shaw J Period, Jay Dee, Nick Wiz) faisait des prods ressemblant aussi à celles de l'album de Big L (à savoir les Showbizz, Lord Finesse et tout ça). Comme Big L, Mad Skillz rappait super bien, accélérrant à souhait sa diction, appuyant bien ses mots, relachant la pression lors de refrain demi demi chantonné souvent secondé par des orchestrations différentes lors de cette partie du morceau. Et il passait aussi un grande partie de son temps de parole à insulter les autres et vas y, que je suis le meilleur, ill mc, real to this, street truc, East Coast, in the house, like ceci, like celà. Comme Lamont Coleman.

Alors, y'a t-il vraiment une volonté de s'approprier les recettes du succès de Big L pour en faire de même et crever 3/4 ans après à la place de son frère ? Non, evidememnt que non, Mad Skillz est juste super doué, comme Big L, et il rappait sur les prods de l'époque, comme tout le monde, mais souvent mieux. Ceci dit, je ne suis pas sur que mourir jeune n'aurait pas été mieux pour lui, parce que bon son petit cinéma de balancer son truc "Ghostwriter" pour qu'on parle de lui plus tard, c'etait quand même minable. Mauvais choix de carrière le coup de Rawkus, pas grave, un album bon dans une carrière, c'est déjà bien va.

Je voulais vraiment dire du mal de Mad Skillz, mais je n'y arrive pas, enfin pas sur cet album. Et puis, cet album a été enregistré en 95, surement en même temps que celui de Big L, le crime ne paie pas, vouloir faire des choses construites non plus, la preuve, je veux descendre un mec et finalement, je n'y parviens même pas. Je suis déçu, je retourne attendre demain.


Et puis changer de nom après aussi, ça fait pitié, encore pour faire un effet d'annonce, non, non.

NUL.

NAZE.

DRIVE BY VELIB.


Update grace à Miss Info :

According to Diplomats Records, the mixtape will be available for download at Cam’s Myspace at around 5pm. It’ll also be available at 120 different mixtape outlets around the country.

And…

Cam, himself, will be handing out copies of “Public Enemy #1″ on 125th St., right in front of the Apollo Theater (or for the locals, Apollo Express where the drugdealers go for minks bombers and Prada sneakers) from 10pm to 12midnight on Wednesday.

L'attente. Presque fini, pour patienter, un petit morceau court, intense, le Cam'ron qu'on aime.