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ellen allien & apparat - do not break
ellen allien & apparat - jet

Berlinette, deuxième album d'Ellen Allien et le plus réussi, aura déjà trois ans en avril. Hasard ou pas, c'est aussi en avril que sort Orchestra of Bubbles son prochain album co-produit avec Apparat. Entre les deux, Thrills, album pas loin derrière Human After All dans la catégorie Déception 2005. Ellen qui semble amorcer un nouveau virage puisque jusqu'à présent c'était Holger Zilske (Smash TV) qui était chargé de faire marcher les machines pour elle.
Thrills était plat (excepté l'ovni Down). Morne. Je ne suis pas contre les trucs dépressifs mais à condition qu'on ne s'emmerde pas. Là ou OoB fait mieux que son prédecesseur, c'est justement dans la diversité des morceaux. L'album est à mi-chemin entre le home-listening et le club.
On retrouve bien la patte d'Apparat dans la production. Une électronica souvent très droite, largement mélancolique. On peut regretter les timides apparitions de la voix déraillée d'Ellen, qui se fond pourtant si bien dans ces conditions. On reprochera aussi l'emploi abusif de violons sur certains morceaux, à la manière de Silizium.
Do Not Break est l'énorme BANGER de l'album. La ressemblance avec Down est immédiate. Un truc à cheval entre la trance et l'électro 80, avec par dessus la voix d'Ellen manipulée comme de la pâte à modeler. Sublime. Jet est un morceau avec tout plein d'émotion à l'intérieur. Lorgnant vers Border Community, il partage ces nappes envahissantes et le goût pour les textures organiques.
Certaines pistes prennent le dessus sur d'autres, mais globalement cet Orchestra Of Bubbles est un très bon album et nous réconciliera avec la berlinette.