Scientists strike back

UHU - Jupiter Family

C'est en signant des mecs venu de nul part comme ce UHU que Gigolo restera un label surprenant. J'aimerais dire plein de trucs interressants sur Uhu, mais le mystère plane sur sa véritable identité. Un DJ de l'Est, un mec connu qui ne veut pas se dévoiler, etc... On nous a déjà fait le coup. Un culte du secret qui n'est pas sans rappeler la nébuleuse Drexciya. La comparaison ne s'arréte pas là puisque le maxi entier est en fait un tribute au projet de Detroit. On pourait presque parler de plagiat mais on s'en tappe, c'est pas notre problème. Jupiter Family empreinte au Myon Neutrino (gigolo99) son meilleur élément à savoir ses choeurs dignent d'un film de science fiction. Sensations garanties. Uhu y ajoute quelques pads et le tour est joué. Le reste du maxi est plus dramatique encore et au moins aussi énorme et se rapproche davantage des noms cités ci dessus.


Duplex - Pom (Time Dilation Mix by Heinrich Mueller)

Heinrich Müller, comme son pseudo ne l'indique pas n'est pas allemand. Gerald Donald (ici à gauche ) est américain et a participé à divers projets tels Dopplereffekt, Arpanet, Der Zyklus, Japanese Telecom, et serait même la moitier de Drexciya. Voilà, on est calmé. Un génie absolu, esthète dans les textures qu'il utilise. Ce mec produit la bande son officielle du physicien moderne. Sa passion pour les sciences et les nouvelles technologies est mise en avant dans chacun de ses disques : Biomectric Systems, Wireless Internet, Myon-Neutrino. Et que dire de ses surnoms (l'effet Doppler , arpanet l'ancêtre du net). Heinrich Müller est son identité "remixeur". Une discographie limitée mais en tout point excélente (The Hacker, Hell).
Pour remixer le duo hollandais Duplex, il abandonne son electro deep au profit d'une techno froide à l'algorithme bouclé.

Bonus track for mad scientists et une interview d'Heinrich Müller.
"Percussion is not the only source of rhythm,waveforms are also rhythms". c'est clair ?

John Lord Fonda - Music is not Computer Algebra

Si la carière musicale de John Lord Fonda a débuté dans les années 90, elle a véritablement pris son envol un soir d'octobre 2004. Le Votlage EP sort sur le très prisé label du maitre électro français Vitalic, CitiZen. C'est forcément bon signe. Le maxi est bien soutenu par Trax et la team D-I-R-T-Y qui lui offre son premier live à Paris dans sa propre soirée.
Si le maxi n'a pas véritablement explosé comme il aurait du, il aura au moins permis aux afficionados d'électro techno d'ajouter un bon disque dans leur discothèque. Le son de JLF est à mettre dans le même sac que celui de vitalic : une techno ultra léchée largement portée vers le dancefloor. Mais pas seulement. Comme son boss, JLF cultive le goût pour la mélodie qui tue tout (So Far Away); son passage au conservatoire n'y est surement pas étranger. Il faut aussi savoir que les 2 dijonnais sont à l'origine du live-act Dima dont Vitalic a pris seul le flambeau.
Un an après le Voltage EP, JLF sort dans la confusion Debaser son premier album. Un long format CD uniquement qui contient 3 des 4 morceaux (remasterisés) du maxi précédent et des "plus ou moins interludes", ce qui laisse la place pour seulement 3 inédits. Mais WALOU quels inédits! Slavery et Personal Jesus (reprise de Depeche Mode) en foutent plein la vue. Quant à Erase My Anger dans la lignée du So Far Away, il est au moins aussi émouvant. Music Is Not A Computer Algebria a été réenregistré pour l'occasion. Le résultat est juste énormissime. tuerie, boucherie, orgie, sodomie. ce que tu veux. On évolue pas vraiment de le registre de la finesse, mais l'importance n'est pas là, efficacité oblige.

Ah, et JLF est aussi un mad scientist...