30/10/2006

Electro compliqué vs Bruits de casseroles



Avant toute chose, Subtitle est une personne respectable, un très gentil garçon qui parle exactement comme il rappe, ce qui peut poser parfois quelques petits problèmes de compréhension, on peut même appeler ça du double time talkin, peu doivent être les personnes vivantes sur cette terre à le maitriser comme lui. Antoine de Caunes dans Rapido ? Oui, pourquoi pas.

J'ai souvent eu du mal à vraiment aimer Subtitle sur un album entier, même sur Labwaste, des choses m'agacent, mais il est talentueux, on ne peut pas lui enlever ça. Sur ce titre ("c une prod grime + jay dee accelerée genre. genre Wiley + Jaydee tu vois gros ?" Mosh, Keepitfake, Rouge Sang), il s'associe avec les deux frères petards de Ddamage pour 4 minutes aussi hypnotique que la tournée que ces jeunes gens ont tous partagés ensemble ce printemps avec ce jeune con de Debmaster (les rumeurs disent qu'il a gardé le même t-shirt pendant 15 jours) et Existereo, le mc le plus punk de la californie qui sortira peut être un jour un disque sur un petit label français.

La partie promo (comme ça peut être que Kreme m'enverra un jour des albums), alors, la pochette que vous voyez plus haut, c'est le dernier album de Subtitle qui sort chez Alpha Pup Records et que vous pouvez tous acheter sur Itunes en cliquant ici.

Subtitle - About the author (Prod by Ddamage)

Et puisqu'on parle de Ddamage, voilà la pochette (réalisé par Ra et inspiré librement de l'artwork du classique Bomb the Bass "Into the dragon") de leur nouvel album qui arrive bientôt. On devrait en reparler ici même dans peu de temps avec des trucs et puis aussi des autres trucs pour vos esprits. Enfin, si tout se passe bien, on ne sait jamais vraiment avec eux.

29/10/2006

Une rude equipée



Allez hop, deuxiême fournée de roses et des pistolets pour un des derniers crew Grime qui continue d'avancer dans le bon sens. Le premier volet etait formidable, le deuxiême aussi (sauf des presques morceaux grimedubstepnbassjenesaisquoi pas top).



Tynchy Stryder avait déjà trouvé la formule parfaite en alliant le meilleur des années 80 au meilleur de la nouvelle scène d'East London en reprenant avec Wiley l'Uptown Girl de Billy Joel.



Voilà maintenant qu'avec son gang au complet, ils s'attaquent à Cutting Crew en samplant et en pitchant outrageusement le classique "(i just)Died in you arms". Ruff Sqwad devient un peu à Londres ce que les Diplomats sont à New York, une bouffée d'air dans un style qui a du mal à sortir de ses vieux démons et peur de déplaire aux fans de la première heure, mais ils n'ont pas la frousse, ils tentent et ils réussissent.

Finalement le Ruff Sqwad est à son meilleur quand ils s'eloignent de ce qu'ils ont su faire par le passé, ils ont surement compris que le meilleur avait déjà été fait dans le grime et qu'il ne servait à rien de s'obstiner, alors, allons y franchement, samplons sans vergogne, posons sur des beats qui se rapprochent plus des Heatmakers que des affreuses compils Grime de Rephlex, FAISONS donc un titre comme War.

Ruff Sqwad - Died in your Arms

Ruff Sqwad - War

Titre sans émotion


Je n'ai point envie de parler, point envie de vous parler en ce moment, encore moins vous raconter des histoires sur les choses que je vous propose, et encore moins vous proposer les mêmes morceaux que tous les blogs rap "qui marchent" en ce moment vous proposent parce que les sources sont EXACTEMENT les mêmes, et que tout ce petit monde devient de moins en moins excitant et n'est plus qu'UNE FADE course à la montre sans grand intérêt.

Pour vous illustrer tout ça, voici des extraits de l'album de Jim Jones qu'on retrouve et qu'on retrouvera partout sur la majorité des blogs sans aucune originalité & personnalité, avec une photo qui n'a rien à voir avec le contenu et, soit une petite note pseudo philosophique rigolote, soit un texte digne d'un dossier presse.

Sachez quand même que j'avais plein de choses belles & passionnantes (oui, le premier extrait de l'album de Jim Jones a été publié ici même y'a bien longtemps, toutes les nouvelles apparitions de Juelz se trouvant dans les archives pourrait être compilé et faire un des meilleurs articles sur les Diplomats et j'aurai aussi aimer vous redire a quel point j'apprécie Jha Jha comme je l'ai aussi fait ici dans le temps, oui, j'aurai aimé faire ça) à dire mais ça ne sera pas pour cette fois, c'est TRISTE, mais tout se paie dans la VIE.

Jim Jones feat Juelz Santana - Emotionless

Jim Jones feat Jha Jha & Princess - Get it poppin

18/10/2006

Pédophilie, Crack, Mexique, Rap & Houston


Ne perdons pas de temps, South Park Mexican, explication rapide & precise tiré de All music :

Biography

Originating in the Southern rap mecca Houston, South Park Mexican (SPM) slowly built up his own personally run record label, Dope House Records, for years before eventually signing a distribution deal with Universal Records. With the promising deal in place, SPM stood on the verge of extending his reach outside of the South and becoming one of the first Mexican-American rappers to attain national success. He unfortunately never fulfilled his promise. First, his releases for Universal failed to top the charts during the early 2000s, and then he went to prison in June 2002 after a Houston jury convicted him of sexually assaulting a nine-year-old girl.

Before he became South Park Mexican, Carlos Coy spent years in the dope game. Born in Houston's predominantly Hispanic South Park neighborhood, Coy scored his first felony at the tender age of ten and continued on a path of crime, eventually getting involved with drugs by his teens. After several years of hustling on the streets, he finally got out of the dope game after a deal went bad. Around the same time, his daughter was born, causing him to re-examine his priorities. It was at this time in 1994 that Coy turned to a new hustle -- the rap game. Even though he had never really rapped much before in his life, he started his own record label and began honing his rhymes. At first he did what he could, hustling tapes for five dollars a piece in his neighborhood, and by the late '90s, he was putting out his own CDs on his label. His two 1998 albums -- Hustle Town and Power Moves -- established him in the South as a up-and-coming rapper and his rigorous touring throughout Texas won even more fans.

Coy won a deal with Universal following releases in 1999 and 2000 -- 3rd Wish to Rock the World and The Purity Album, respectively -- and had his Time Is Money album on the streets by the end of 2000. The following year, he returned with his second album for Universal, Never Change. Though Universal heavily marketed the album, like it had done with Time Is Money, the results were similar -- no crossover. Big marketing budget or not, Coy's hardcore rapping proved to be too harsh for the masses. His 2002 release, Reveille Park, a collection of freestyles, proved no different, especially since Universal chose not to release it. Finally, Coy met his unfortunate fate on May 18th, when a Houston jury convicted him for aggravated sexual assault of a child; in June the same jury sentenced him to 45 years in prison. Coy testified that he did not assault the nine-year-old girl, who had spent the night at his house with his daughter. However, Coy did admit to having sex in 1993 with a 13-year-old girl who had a son, which didn't help his case with the jury.


Vous comprenez tous pourquoi il fallait absolument que j'en parle, enfin, j'ai la flemme de le faire de moi même vraiment, mais 45 ans de prison, une fille de 13 ans, la copine de sa fille, le deal de crack, ça fait jazzer, et c'est bien, mais pas que.

South Park Mexican a une voix qui n'est pas sans rappeler celle d'Awol One, mais en mieux, on y croit beaucoup plus, c'est plus vivant, moins "Sleepin all day", c'est la première grande star du rap mexicain de Houston, il a fondé son propre label, il a des pochettes Pen and Pixel du meilleur effet, il y a des tonnes de choses biens dans ces albums.

C'etait beaucoup trop compliqué de vous mettre des titres comme ça à l'emporte pièce, enfin non, c'est surtout que je n'ai pas envie de faire des interminables uploads alors comme à l'epoque Freestyle Ill, je vous ai fait un petit pack avec plein de morceaux dedans. Un extrait de son dernier album, beaucoup plus apaisé & mature (bouh, le vilain mot), forcément que ça doit calmer 45 ans de prison, deux posse cuts tirés de Purity the Album avec ses potes mexicains qui rappent tous super bien, un banger avec refrain puta mexicana sorti de 3rd Wish et un putain de tube, Mexican Radio de "Never change", mélodie envoutante, voix de velours qui plairait à toutes les petites filles du monde. J'ai sciemment evité de vous donner des morceaux de ses premiers albums, pour vous forcer à le faire vous même.

Avant ça, un petit clip :



South Park Mexican & Friends Frootylooty Pack

13/10/2006

Ils ne savent toujours pas


Le roster de Swishahouse evolue, change un peu, des petits nouveaux sont plus présents (Archie Lee, Yung Redd, E- Class), Lil Keke semble prendre le pouvoir et les rennes de l'écurie, ouais, pourquoi pas. Les prods super synthétiques avec des petits "tut ut tut tu" metalliques et des "do don dan" etouffés sont les plus sympas de l'album. Un travail remarquable sur les charleys, parfois surprenant, destabilisant, mais toujours une intéressante valeur ajoutée, ça secoue un peu les structure souvent trop linéaires d'un paquet de beats du moment . Les rappeurs s'en tirent (ratatatatatat) assez bien dans l'ensemble et j'ai décidé de rester sobre dans ma description, ça sera très sérieux & didactique aujourd'hui.

On retrouve avec plaisir Juelz Santana sur un morceau, ça fait du bien, depuis son album, il brille par son absence sur la plupart des nouvelles sorties Diplomats, j'ai déjà fait part de ce petit malaise, je ne sais pas vraiment à quoi l'attribuer, il est signé sur Def Jam, Jay-Z est encore un peu le boss de ce label un peu à la ramasse, peut être des pressions, des sabotages, des séquestrations, pourquoi pas. Lançons des rumeurs, allons y, n'ayons pas peur. De plus la stratégie de sa tape/album avec Lil Wayne me semble super douteuse, une advance qui leake, une tape assez officielle avec ses mêmes morceaux qui sort, c'est un peu raté tout ça et c'est fort dommage.

Revenons à nos m(h)out(s)ons, avec la reprise de They don't Know, surement le morceau de Paul Wall que j'affectionne le plus, qui cette fois ci nous revient dans une forme plus épurée, moins évidente, moins directe, mais ce refrain screwed si marquant marchera toujours, quoiqu'on fasse, ça fonctionnera.

Lil Keke feat Juelz Santana & Archie Lee - On what we on

Paul Wall feat Lil Keke & Archie Lee - They still don't know


Vous pouvez retrouver un autre morceau de l'album par ici, gentimment proposé par mon toujours ami Frelon et quelques autres considérations & avis diverses sur ces jeunes gens de Houston.

12/10/2006

Laisse tomber d'avance petite putain


Allez hop, quelques titres en vrac, pour vos casques Sony, parce que oui, la meilleure façon d'ecouter de la musique, ce n'est pas devant votre pc/mac ni dans des clubs de merde où vous êtes prêts à entendre n'importe quelle merde selon votre degrè d'alcoolémie. Ah, et puis je n'ai pas d'Ipod.

Nysay & Mac Gregor - Responsable mais pas coupable

Salif s'est drolement endurcit depuis son premier album chez IV my People, fini les titres "Lalalalalala", que des choses DURES, du rap plein de nerfs, pas de 'tralalala bouge ton gros cul ouais, vas y, montre moi tes vergetures". Après les retrouvailles avec son camarade EXS pour la très bonne Asphaltape, ils remettent les couteaux chauffés sur la table avec un "Au pied du mur" dense, lourd, peut être un peu trop certes, c'est difficilement ingérable en une fois, mais oui, c'est ça aussi, il n'y a pas que de la musique prémachée de nos jours, ça ne va pas tout le temps des oreilles aux toilettes. Patience, tandem de balles réelles dans vos petits écouteurs.

Nump feat The Jynx, Kel - Filipino take out

Nump devient de plus en plus débile, il a déjà les meilleures pochettes de toute la Bay Area, pas mal des meilleurs gimmicks de toute cette scène, une POSTURE extraordinaire, et ça, ça compte drolement en 2006 il parait. Moi, je m'en fous, là, il reprend plein d'éléments de plein de bangers de divers horizons en le détournant, les accélerrant, mais je crois que je préfère à chaque fois ses intros de morceaux, un peu comme chez Alpha 5.20 tiens, pas certain que ce soit bien calculé chez le proprio du terrain de jeu du rap des stands de Clignancourt. Bref, Nump, il est "canon" comme disent les nazes.

Robin Thicke feat Lil Wayne - Shooter

Je crois bien que Robin Thicke est un gros naze, j'avais tout plein de raisons de vraiment détester ce mec, mais comme il me semble malin, il invite Lil Wayne deux fois sur son album, ce qui me force evidemment à l'ecouter, oui, journaliste de blog, c'est un vrai métier, pas du tout un truc de chomeur qui n'a rien d'autre à foutre que deverser sa haine contre tout le monde pour faire le malin. Bon, soyons clair, le couplet de Lil Wayne sur ce morceau est un de mes préférés, mais comme chaque nouveau couplet de Lil Wayne devient potentiellement mon couplet préféré, je préfère ne pas trop m'avancer et retirer ce jugement à la con en le laissant quand même pour démontrer une sorte d'ambiguité, un mal être, "pas le mec le plus sympa du monde" en somme. Bref bref, le début du titre me fait penser à une vieille copie toute pétée de D'Angelo, mais d'un coup, une petite mélodie genre pub pour crédit à la télévision française arrive, du coup, on se sent mieux et après le petit Weezy arrive, et le morceau s'envole pour ne jamais redescendre.

Voilà, de la tension à l'apaisement, essayer d'ecouter ses 3 titres de suite, une sorte de rédemption arrivera. Non connasse, je ne dirai rien de méchant sur toi. Vaine. Surement.

10/10/2006

Comme quoi, Myspace, la nuit, tout arrive

C'etait mon rappeur préféré d'Antipop Consortium, comme tout le monde en fait, j'avais assez aimé son maxi, comme pas mal de monde, je n'ai pas trop aimé Airborn Audio, comme presque tout le monde, mais j'ai essayé de ne pas trop l'oublier, ce ne fût pas tache facile et VLAM, je tombe sur un bulletin Myspace de merde beaucoup trop long avec plein de vidéos dont j'en ai rien à foutre de Crunc Tesla (c'est la nuit, j'ai le droit de m'occuper comme je le souhaite), et BING, je tombe sur cette pochette, je regarde de plus près le tracklisting, et je suis curieux, alors je clique sur la page de M.Sayyid et j'écoute difficilement le snippet de la tape (oui, ça merde toujours quand tu as envie d'écouter un truc rapidement) et là PAF, je trouve ça fort, très très FORT (Harry, i see you).

M.Sayyid - Mixtape preview


Et au fait, quand je dis le "monde", je pense juste aux gens qui ont du goût.

09/10/2006

Boom Bah Boom


On passe parfois à coté de bonnes choses, c'est comme ça, la vie est dure, on profite souvent des mauvaises personnes, on les écoute, on ne devrait pas. Heureusement qu'il y a des gens fiables (C.C, je te compte dedans tu sais), comme les jeunes de Nation of Thizzlam qui m'ont forcés à prêter attention à ce proche d'Xzibit, Phil da Agony & Krondon.
Je n'etais pas super convaincu en commençant ses recherches, faut le dire, ces quelques noms ne m'inspiraient pas vraiment un réel enthousiasme, et en fait, je me suis trompé, oui, ça arrive, sur les gens plus que sur le rap, c'est certain.

Mitchy Slick est donc de fait dans ma liste des surprises de l'année, à côté du très sympatoche Ray Cash dont j'aurai du vous fournir le morceau Get ya Hustle up, mais vous vous demmerderez pour le trouver seul.
Je ne sais pas trop quoi vous dire sur ce digne représentant de San Diego (oui, une recherche digne d'une emission sur France Culture, me reste plus qu'a savoir mal prononcé son nom et je peux en être), il rappe bien et même en 2006, je ne m'en fous pas.

Les beats de son album ne sont pas tous vraiment "wouhou" mais pas grave, on ne peut pas vraiment se permettre de faire les difficiles, nous le savons, mais 2 (allez même 3) d'entre eux auraient pu se retrouver sans problème sur un album de The Clipse qu'on ne finit pas d'attendre, alors pour patienter, je vous les offre.


Mitchy Slick - Bass Chasers


Mitchy Slick - Mitchy Slick

03/10/2006

Le pape de Boulogne


Dany Dan sort son album, mais il sort surtout ses punchlines sur ce morceau. Il nous fait aussi part d'une aggressivité nouvelle qu'on ne lui connaissait pas vraiment. Ca a du lui faire du bien de cotoyer un peu les Alibi Montana, Sefyu & Nubi pour ce formidable morceau qu'est Crie mon nom.

Oui, on ne pourra evidemment pas s'empêcher de penser à Booba à l'écoute de ce morceau, c'est bien normal, mais n'oubliez pas trop vite qui a mis en premier en selle l'autre groupe emblématique de ce département. Pour les petits nouveaux et/ou les nuls du rap, je parle bien de Lunatic et des Sages Poêtes de la Rue. Le Duc, le King (Zoxea), maintenant le Pape, bien bien, tout comme ce morceau, si seulement je pouvais en dire de même du reste de l'album. Ca me fait un peu penser au nouveau Ludacris, on ne peut pas s'ennuyer en les écoutant rapper, mais merde, faites un effort sur les beats.

Dany Dan - Le pape de Boulogne